L’art écologique : une forme de médiation des sciences de la conservation ?
Joanne Clavel interroge les liens entre la biologie de la conservation et les manifestations plurielles d’un art écologique...
Crédit image : Pasteur Afar, Erta Ale, Ethiopie. © CC-BY-SA / Ji-Elle
Introduction
L’espèce humaine est une. Les études génétiques ont montré sa forte homogénéité : en moyenne deux humains ne diffèrent que de un pour mille dans leurs génomes*, ou séquences d’ADN (c.-a-d. qu’un nucléotide* sur 1000 est différent, ce calcul n’incluant pas les insertions et délétions). A quoi sont dues ces différences ? Pas simplement aux pressions de l’environnement physique, mais aussi à l’environnement culturel et social. Ainsi la langue, les règles du mariage ou de la parenté, le statut social ou l’héritage économique, créent aussi des frontières symboliques entre les groupes, contribuant ainsi à façonner le profil génétique des individus. Autrement dit : la culture agit aussi sur l’évolution comme série d’études récentes l’ont mis en évidence.
Le premier aspect de cette influence concerne les règles ou coutumes de mariages. Dans de nombreuses sociétés, les mariages ont longtemps été contrôlés par des critères culturels : ils ont généralement lieu entre membres d’un même groupe social ou culturel caractérisé par le statut social (voire la caste) ou l’appartenance religieuse, comme chez les juifs, les musulmans et les chrétiens par exemple. Ou encore, la préférence pour les mariages entre cousins (mariages dits endogamiques) conduit à limiter la variabilité génétique des populations.
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