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Lorsqu’on pénètre sur les territoires de la zone nord-américaine du Canal de Panama, de nombreuses questions affleurent concernant la mémoire active et les souvenirs de ces lieux dont l’identité doit encore être revue comme un lieu habituellement fréquenté. Ce que l’on appelle couramment le Canal – un site qui a abrité simultanément une réserve militaire, une ville-caserne et une « colonie » qui a seulement récemment commencé à manifester les premiers signes de ré-appropriation locale – paraît actuellement comme une mémoire apocryphe nourrie de la nostalgie des anciens occupants de ces lieux, ou comme un mental géographique englobant la vie coloniale et post-coloniale de Panama.
Huit ans après que Panama ait recouvré sa complète autonomie, la 8ème Biennale d’arts de Panama mène une réflexion à travers diverses propositions de l’art contemporain sur la récente histoire politique du Canal de Panama, la formation de l’American Canal Zone étant considérée comme une date historique.
Le doux parfum brûlé de l’histoire
La réplique du général Omar Torrijos est très connue aux Etats-Unis: Je ne veux pas entrer dans l’histoire, juste dans le Canal de Panama. Il est cependant souvent oublié qu’après la signature de son traité et la rétrocession historique de la zone de Panama, le général refusa de s’impliquer dans la délégation officielle qui, pour la première fois en 1979, investit le territoire, avec la certitude que le celui-ci avait gardé la mémoire, des années auparavant, d’avoir rejeté la présence coloniale nord-américaine de celui-ci. Un homme de convictions qui, comme Graham Greene, a laissé de côté l’attraction de la désespérance, pour monter un plan à code secret surnommé Huele a quemado (Ca sent comme si ça brûlait) afin de détruire le Canal, pensant que les traités de 1977 avaient échoué. En fait, selon les dernières informations, ils ont abouti.
En regard à ces territoires à l’histoire mouvementée, Le doux parfum brûlé de l’histoire se réfère aux conditions avec lesquelles l’histoire politique d’un territoire et l’imaginaire culturel local envahissent insidieusement la pensée locale. En même temps, la biennale étudie comment la disparition de ses frontières peut resurgir au-delà de leur situation géographique, explorant la culture imaginaire créée par un territoire fractionné qui, installé au carrefour du nord et du sud, de l’est et de l’ouest, absorbant le flux global des activités. La Biennale opère de façon générale sur deux plans de communication. Les artistes familiers de la Zone de Panama ont préparé des interventions in situ qui ouvrent un dialogue avec l’histoire passée et présente du pays. Les autres, ignorants des lieux, ont conçu des oeuvres et interventions à étrangères à cette thématique et qui n’ont pas été nécessairement réalisés à Panama. Panama est plus considéré comme un lieu de passage qu’une destination mais souhaite à travers cette exposition revendiquer les modes opératoires et circulatoires des artistes sous le thème de la globalisation.
Du 9 septembre au 21 octobre 2008.
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