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Crédit image : Gilles Clément, Jardin du Tiers-Paysage, Saint-Nazaire, 2009 – 2013
Dans le cadre prestigieux du Prieuré de Saint-Benoît-du-Sault, dont l’origine remonte au Xe siècle, une carte blanche a été confiée à Gilles Clément par l’association de communautés de communes (Marche Occitane, Val d’Anglin, Argenton-sur-Creuse, Éguzon, le Parc National Régional de la Brenne) et la Maison de l’Architecture du Centre pour une rétrospective de son oeuvre.
Le paysagiste a souhaité faire partager la singularité d’un métier qui doit prendre en compte la transformation de l’espace dans la durée, sous l’action du vivant, lequel agit en toute liberté et en toute inventivité ; d’où le titre qu’il a donné à cet événement : Toujours la vie invente.
L’exposition s’articulera autour des trois concepts-clés de ses recherches : le Jardin en mouvement, le Jardin planétaire et le Tiers‑paysage. Elle s’enrichira de l’univers plus intime du paysagiste, carnets de voyages ou cabinet de curiosités.
« Le principe de carte blanche tel qu’il m’a été donné offre la possibilité de faire apparaître les différentes facettes d’un métier que je qualifie de “ jardinier ” à travers sa complexité technique, sa médiation et sa nécessaire pédagogie, mais aussi à travers sa dimension conceptuelle et artistique en relation avec les préoccupations de notre temps qui lient étroitement l’écologie, l’économie et la société. »
Gilles Clément
Une philosophie expérimentale du paysage
L’exposition se réfère à « l’imprédictible », le caractère aléatoire de l’évolution du jardin qui est à l’origine des théories du paysage développées par Gilles Clément.
Le Jardin en mouvement, révélé par la pratique du jardinage (tout en la redéfinissant), désigne une manière d’accompagner et d’orienter la libre croissance des plantes en usant notamment de l’observation attentive de leur comportement naturel. Le Jardin planétaire offre une « perception de la diversité naturelle et culturelle à travers les voyages », renvoyant à l’idée d’une planète « Terre » comparable à l’espace clos du jardin qui réclame, de fait, les mêmes attentions par l’Homme-jardinier.
Le Tiers-paysage enfin, révèle la richesse des espaces négligés ou inexploités par une « analyse paysagère privilégiant leur biodiversité et non leur seule forme ».
Si ces trois concepts sont issus et nourris par des approches expérimentales du jardin, ils revêtent une dimension politique du fait de leur rapport direct avec des questions de société contemporaines : « le renversement des modèles économiques, la conscience accrue des impératifs écologiques et celle, plus aiguë encore, de la finitude spatiale sur notre planète ».
L’exposition
Le parcours de l’exposition, qui se déploie sur dix espaces distincts, s’articule autour des trois axes de recherches du paysagiste et de plusieurs types de documents (des diaporamas sonores et visuels, des films, des dessins et pastels, des installations graphiques inspirées de ses voyages et de ses recherches thématiques mais aussi des objets trouvés ou fabriqués). Au-delà d’une réflexion sur le rôle de paysagiste, et à travers la mise en scène de ses inspirations, l’exposition illustre l’engagement de Gilles Clément, un « projet politique d’écologie humaniste ».
Gilles Clément est né en 1943 à Argenton-sur-Creuse, dans l’Indre. Ingénieur agronome, paysagiste, écrivain, jardinier, Gilles Clément est professeur émérite à l’École Nationale Supérieure du Paysage de Versailles (ENSP). Il donne de nombreuses conférences dans le monde entier et est titulaire en 2011 de la chaire annuelle de création artistique du Collège de France. Il conçoit des parcs, des jardins et des espaces publics. Ses premières réalisations datent de 1972. À partir de 1977, Il expérimente « le Jardin en mouvement » sur son propre terrain. Il élabore de nombreux jardins dont le parc André Citroën à Paris (en collaboration) et le jardin du domaine du Rayol, mais aussi le parc Matisse à Lille, les jardins de l’abbaye de Valloire ou les jardins du château de Blois. Plus récemment il a aménagé en région parisienne les jardins de l’Arche de la Défense et le jardin du Musée du Quai Branly. Il est par ailleurs l’auteur de nombreux ouvrages théoriques sur la pratique du jardinier et paysagiste dont « Le jardin en mouvement » (1991), « Thomas et le voyageur. Esquisse du jardin planétaire » (1997) ; « La sagesse du jardinier » (2004) et « le Manifeste du Tiers‑Paysage » (2004). Plusieurs expositions lui sont consacrées dont « Le Jardin planétaire » en 1999- 2000 dans la Grande Halle de la Villette et plus récemment « Le Tiers‑Paysage de l’île de Lanzarote » en 2009.
Commissaire de l’exposition | Elke Mittmann, directrice de la Maison de l’Architecture du Centre et maître assistante associée à l’École nationale supérieure d’Architecture de Paris La Villette et de Versailles.
Scénographie | Christophe Moreau, Orléans
Graphisme | Mahaut Clément, Nantes
« TOUJOURS LA VIE INVENTE »
Carte blanche à Gilles Clément
Exposition au Prieuré de Saint-Benoît-du-Sault, Indre
du 9 juillet au 29 septembre 2013
Entrée libre
Tous les jours à partir du 9 juillet, de 15 h à 19 h
Vernissage et visite de presse le 8 juillet 2013
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