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Nicolas Darrot et La maison rouge entretiennent des liens de longue date : il est l’un des premiers invités en 2006 à investir le patio de la fondation, avec son installation monumentale Passage au noir, et est présent dans la collection d’Antoine de Galbert depuis près de 20 ans. Cette fois, Darrot produit une grande et ambitieuse exposition monographique, avec une vingtaine de nouvelles pièces inédites. Sa pratique est plurielle. Elle se décline en sculptures, installations, objets hybrides et automatisés. Ses œuvres mêlent une multitude de références aux croisements de la science, de l’histoire, des mythes et de la littérature. Rare artiste de la scène française passionné de science et technique, il apprend au contact de scientifiques à l’occasion de la mise en œuvre de ses projets toujours inspirés par ses lectures.
L’exposition Règne analogue est une nouvelle narration et une autre subdivision du monde qui naviguerait entre animal et minéral. Elle tente une réplique du vivant selon une autre logique échappant à l’humain, renvoyant une image parfois angoissante mais toujours poétique.
Deux immenses fantômes évanescents s’agitent dans la grande salle accompagnés d’un acolyte chevelu, lui aussi animé ; un cerf aux bois en feu ; un agneau au pelage cotonneux est caressé par un rideau d’or ; une ruche de kevlar où coule perpétuellement du miel ; un ibis métallique picore le sol dans une ronde infinie, tandis qu’un phare équipé d’une ampoule colorée diffuse, pixel par pixel, une image des confins de l’univers. Voilà quelques-unes des images fortes et oniriques non seulement convoquées, mais bien réalisées par cet artiste mage, bricoleur, ventriloque qui fait parler les bêtes et bouger les objets…
Le parcours permet également de retrouver des œuvres plus anciennes, comme la série Dronecast (2002-2008) insectes mutants, devenus machines de guerre ou les Curiosae, série de scènes de domination entre différents groupes d’insectes ou encore celle, pleine d’humour, des Injonctions (2008-2009), petits théâtres de marionnettes animées et dotées de la parole, ainsi qu’un ensemble d’œuvres qui, rassemblées par l’artiste, écrivent en quelque sorte une « histoire naturelle des machines », et évoquent toutes un glissement du règne animal à celui de l’artefact.
Près de 80 œuvres de différentes échelles, toutes chargées d’une énergie, qui se libère à divers temps, surprennent le visiteur à chaque instant, le transforment. Ces objets s’apparentent à des puissances agissantes, des fétiches contemporains se répondant les uns les autres, pour former une cosmogonie, le Règne analogue d’une forme de vie émergeant de logiques inductives et poétiques. Ils questionnent ainsi la nature du vivant, qui oppose une éternité de principe à des occurrences fugitives. Ces objets mettent en perspective le vivant dans ses rapports à l’apprentissage, à la langue et son inscription dans les motifs de l’affrontement.
Darrot avance ainsi masqué, interprétant avec humour et gravité à la fois des pantomimes où les petits drames de l’existence s’accrochent aux mouvements des astres.
Informations pratiques :
Dates : Vernissage le jeudi 7 juillet 2016 de 18h à 21h (uniquement sur invitation – RSVP)
Exposition du 8 juillet au 18 septembre 2016
Lieu : La maison rouge – fondation antoine de galbert
10 bd de la bastille – 75012 paris france
Site / Contact : www.lamaisonrouge.org / info@lamaisonrouge.org
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