PROCÈS FICTIF : LA SEINE, LES DROITS D’UN FLEUVE
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Crédit image : Andy Goldsworthy, Slate throws, Blencathra Mountain, Cumbri, 19 février 1988, photographies cibachrome, Collection privée, © Andy Goldsworthy
Convoquer les éléments, capter les liens invisibles qui unissent les composantes de l’univers, saisir les processus d’érosion, d’empreinte, de cristallisation, révéler la brûlure du soleil… Entre fantasme de domination des éléments et humilité créatrice du laisser-faire, le recours à la nature et à ses manifestations a traversé différentes générations d’artistes depuis l’aube des années 1960.
La démarche de ces artistes « cueilleurs » de vent, de lumière et de pollen, découle d’expérimentations basées sur la capture de phénomènes naturels, sur l’exploration de différents états de la matière, l’observation méticuleuse d’éléments a priori insaisissables. Les expériences d’Yves Klein pour capter les « Etats-moments de la nature », le Land Art, ou l’Arte povera fasciné par les « énergies à l’œuvre », apparaissent comme des moments essentiels de cette connivence du monde artistique et du règne naturel. Après s’être approprié l’infini bleu du ciel, avoir saisi l’énergie et l’empreinte de la chair avec les anthropométries et expérimenté la puissance créatrice du feu et de l’eau, Yves Klein entreprend à l’été 1960 de capter les « États-moments de la nature ».
Actualisant ces recherches, les œuvres réunies dans l’exposition « Cosmogonies, au gré des éléments » dessinent une ode à l’impermanence, à l’éphémère et à l’émergence de formes « assistées » par la nature. Elles mettent en exergue l’attraction persistante des artistes pour les processus naturels et leur captation tout en faisant écho à la diversité des débats contemporains autour des enjeux environnementaux. Habitées aujourd’hui par une conscience aiguë de la fragilité de l’ordre naturel, ces pratiques dessinent en effet en creux un plaidoyer pour l’environnement et un appel à écouter les pulsations du monde et ressentir la vie secrète qui l’anime.
Artistes : Marina Abramovic, Dove Allouche, Giovanni Anselmo, Davide Balula, Hicham Berrada, Michel Blazy, Marinus Boezem, Boyle Family, John Cage, Charlotte Charbonnel, Judy Chicago, Emma Dajska, Edith Dekyndt, Agnes Denes, Quentin Derouet, Noël Dolla, Piero Gilardi, Andy Goldsworthy, Hans Haacke , Ilana Halperin, Peter Hutchinson, Yves Klein, Irene Kopelman, Tetsumi Kudo, Maria Laet , Barbara et Michael Leisgen, Anthony Mc Call , Susana Mejia, Ana Mendieta, Bernard Moninot, Teresa Murak, Maurizio Nannucci, Otobong Nkanga, Yoko Ono, Denis Oppenheim, Gina Pane, Giuseppe Penone, Evariste Richer, Charles Ross, Vivien Roubaud, Rúrí, Tomas Saraceno, Charles Simonds, Michelle Stuart, Thu-Van Tran, Nicolas Uriburu, Capucine Vandebrouck, Maarten Vanden Eynde.
Commissariat : Hélène Guenin, directrice du MAMAC, assistée de Rébecca François, attachée de conservation
Exposition thématique avec une centaine d’œuvres de près de cinquante artistes, sur 1.200 m2.
Un ouvrage édité par le MAMAC et Snoeck, accompagne l’exposition. Direction d’ouvrage Hélène Guenin et Rébecca François. Contributions de Collette Garraut, Hélène Meisel, Camille Paulhan.
Exposition Cosmogonies, au gré des éléments
9 juin – 16 septembre 2018
MAMAC, Nice
Plus d’information sur : www.mamac-nice.org
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