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Pour sa première exposition de l’année, le Centre international d’art et du paysage de l’île de Vassivière présente une monographie de Dominique Petitgand, figure majeure de l’art contemporain français. L’exposition Il y a les nuages qui avancent réunit cinq installations sonores (pour certaines inédites) et deux « oeuvres-textes » réparties dans les différents espaces du centre d’art et du Bois de sculptures de Vassivière.
Elle invite à (re)découvrir, différemment le centre d’art : des voix, des bruits, des mots, des silences et des atmosphères musicales résonnent entre ses murs et entretiennent des liens invisibles.
Dominique Petitgand y a présenté, en 2013, dans le cadre de l’exposition collective Agir dans ce paysage l’installation sonore Proche, très proche (2006/2013), qui fut alors comme le point de départ à cette exposition personnelle. L’artiste aime à définir ses oeuvres comme des récits, des paysages mentaux. Il élabore ses installations à partir de l’enregistrement de paroles, de respirations, de bruits et de musiques qu’il compose, sollicite, déconstruit et découpe. Son travail explore le langage sonore, la voix humaine, les bruits produits par le corps et quelques objets. Ses oeuvres sont immatérielles ; elles trouvent leur formulation en fonction des lieux, des contextes et des supports et doivent également tenir compte des
caractéristiques de chacun d’entre eux. Elles s’adressent à un visiteur mobile qui construit sa propre écoute et son propre mixage au gré de son cheminement spatial et mental.
Dominique Petitgand a composé ici avec les spécificités et les possibilités architecturales et acoustiques de chacun des espaces du centre d’art : hauteur, largeur, résonance, clôture ou ouverture sur l’extérieur. Les sonorités de chaque salle y jouent un rôle prépondérant. Le parcours de l’exposition débute dans le Phare avec pour première installation Les liens invisibles (2013) qui crée à distance un dialogue entre une voix et des bruits. On entre ensuite dans la Nef où résonnent les vibrations électriques de l’oeuvre De l’électricité dans l’air (2015). On peut y discerner également, dans les silences, des voix sans parole qui proviennent de la Salle des études, pour ainsi créer un lien, une continuité entre les salles et entre les oeuvres.
Le titre de l’exposition Il y a les nuages qui avancent est indirectement inspiré de l’oeuvre Il y a, ensuite (1994), présentée dans le Petit Théâtre. Dans cette oeuvre, une enfant décrit un paysage réel ou inventé qu’elle surplombe. L’ouverture de la salle sur le paysage du lac de Vassivière et son barrage lui fait ainsi directement écho.
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