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Autour de Francis Hallé, botaniste spécialiste des forêts primaires et des canopées, 7 artistes exposent leurs créations évoquant la forêt et ce qui l’entoure.
Au gré des courants d’air et des voyages, les paysages se forment et se déforment, ainsi va la vie, jamais figée, toujours agitée. Brisant les frontières, nos déplacements emportent avec eux les graines de nos campagnes. Les prairies deviendront plus tard des forêts. Les mêmes qui verront passer les générations et qui nous survivrons. Magiques, mystérieuses, inquiétantes ou rassurantes, les forêts peuplent nos imaginaires.
Elles nous ramènent aux contes, aux histoires ou aux promenades. Aucune forêt n’est semblable à une autre ; aucune n’est vraiment différente et, pourtant, elles ont toutes leurs propres histoires, leurs propres mythes.La forêt est le lieu de l’inconnu, du caché. Un murmure d’ancêtres et d’esprits.Elle varie selon les saisons, les heures de la journée : une forêt n’évoque pas les mêmes pensées le jour ou la nuit. Tantôt espace naturel, berceau d’une biodiversité connue de tous, tantôt lieu de cultes marginaux. Le printemps et l’hiver. La vie et la mort.
Anna L’Hospital nous transmet des empreintes de troncs comme des mues d’arbres. Une peau sensible. Arbres de son grand-père, ici le souvenir est comme cette enveloppe fragile qui tente d’exprimer l’absence à travers le souvenir. La forêt de Pascal Mouisset se dérobe également à la vision. Elle nous englobe et se dérobe toujours à notre volonté de l’objectiver. Peinture haptique et représentation floue nous mènent dans un monde de couleur et de chair de la forêt. Josée Le Roux aborde la forêt comme un lieu de promenades et d’histoires. Le support des dessins, des cartes IGN de randonnées, fait référence au territoire. Les cabanes, refuges de l’enfance et de ses souvenirs, complètent la narration des œuvres exposées. Cet univers du conte se retrouve dans le travail de Florian Mermin, qui semble avoir sorti des forêts des objets oniriques, parfois inquiétants, aux matériaux mêmes des sous-bois. Les pattes griffues évoquent des animaux mystérieux, inconnus, se dérobant à notre vue sous l’humus d’un boisement. Les œuvres textiles de Karine N’guyen Van Tham évoquent un rituel chamanique qui porte sur le spirituel et le lien ésotérique qui englobent l’imaginaire forestier. Des vêtements d’écailles de pommes de pins qui gardent l’empreinte d’un corps l’ayant porté. Stéphane Paillot sculpte la terre. Des spectres de forêts, pétrifiées dans le temps et dont l’archéologie humaine aurait fait resurgir des fonds d’une tourbière. Un message inquiétant du passé, un instantané d’une planète ayant oublié l’importance des arbres. Wanda Skonieczny crée une œuvre entre photographie et dessin qui nous renvoie également à l’impossibilité de saisir la forêt, toutes les sensations, les souvenirs et les instants s’y mêlant. Un souci du détail feuilles par feuilles.Fermez les yeux et écoutez les êtres qui peuplent la forêt. Marc Namblard accompagne de son œuvre sonore l’exposition.
Les artistes présentés au sein de l’exposition « L’esprit des forêts » explorent ces univers multiples. Des forêts habitées, primaires ou exploitées. Quand peut-on parler de forêt ? S’agit-il seulement d’arbres regroupés ? Quel cycle se cache derrière l’évolution d’une forêt ? Qui les habite ?
Quand ?
Du 30 septembre 2022 au 8 décembre 2022
Où ?
Galerie Horae – 80 rue du chemin vert
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