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Inauguration de la sculpture « Cité Ouvrière » à L’Atelier des Friches
Le 5 juillet 2014 à 18h30 à Gerland, L’Atelier des Friches vous invite à l’inauguration de la dernière création de Céline Dodelin, « Cité Ouvrière ». Installée sur La Réserve, cette sculpture monumentale mêle la recherche autour du cadre rouge, cher à l’artiste, et celle sur les abeilles sauvages.
Cité ouvrière
La démarche artistique de Céline Dodelin se développe depuis plus de 10 ans dans l’espace public, que ce soit au cœur des villes ou dans des parcs. Trois raisons principales nourrissent cette envie d’exposer in situ : modifier l’environnement habituel et surprendre les gens dans leur quotidien / travailler avec les éléments naturels vivants là où ils se trouvent / être au plus près des spectateurs et toucher des personnes initiées ou non au monde de l’art contemporain.
Ses œuvres cherchent à faire partager aux spectateurs son intérêt pour la Nature et le monde du vivant. Elles prennent la forme d’installations dans l’espace public, bousculant le quotidien des citadins et retissant des liens entre l’homme et ce patrimoine vivant, qu’il soit végétal ou animal. Finalement, ses installations questionnent la place de l’homme et son impact sur la planète.
Les végétaux spontanés, communément appelés « mauvaises herbes » ont d’abord été au cœur de ses créations. Elle a cherché à faire évoluer le regard sur ces plantes et leur prise en compte dans l’urbain. Celles-ci étaient mises en valeur et leurs présences prenaient alors une nouvelle place dans la ville et dans la vie des citadins, passant du statut de « mauvaises herbes » à une évocation poétique et esthétique de la nature en ville.
Ses recherches s’orientent actuellement vers d’autres vivants : les abeilles sauvages. Ainsi, depuis 2 ans, elle collabore au projet Urbanbees (programme européen LIFE + biodiversité) pour le maintien des abeilles sauvages en milieu urbain et péri-urbain. Ces insectes, comme les plantes sauvages, sont craints et rejetés, souvent par une méconnaissance de leur façon de vivre. Ainsi, en collaboration avec François Wattellier et L’Atelier des Friches, elle a crée les UrbanTotems, objets hybrides entre l’art et le nichoir.
La nécessité d’attirer l’attention sur la présence des insectes imposait que ces objets fonctionnent comme des signes, des repères dans la ville. La forme verticale du totem est apparu la plus adaptée, à la fois par sa simplicité et par le clin d’œil qu’elle permet à des civilisations ayant des rapports à la nature différents du nôtre.
Pour La Réserve, Céline Dodelin transformera le cadre rouge créé en 2010. Elle déclinera ainsi ces recherches autour du cadre rouge mis en place dans plusieurs installations ultérieures. Ce cadre rouge scellé au milieu de La Réserve met en scène le paysage. Comme un tableau vivant, évoluant au fil des saisons et de la croissance des végétaux alentours, il cadre le paysage, la ville et en donne une nouvelle lecture.
Comme toutes ses œuvres, la couleur rouge signe cette sculpture. Ce rouge, complémentaire du vert de la végétation, apporte ici une signification supplémentaire. Il est la couleur du signal, de l’appel pour attirer le spectateur, pour qu’il s’approche et découvre la réalité de cette installation. Cité Ouvrière est une sculpture visuellement et formellement très simple. C’est dans le détail que cette sculpture révèle toute son originlité. Une face du cadre sera ainsi percée de multiples trous, de différents diamètres pour accueillir les pontes d’abeilles sauvages, tenant compte des exigences matérielles pour assurer le développement des œufs.
Ainsi, en plus d’encadrer le paysage, Cité Ouvrière deviendra une véritable pouponnière, prendra vie et donnera vie. Les abeilles tourneront autour, dès les premiers rayons du soleil pour trouver le bon percement et pondre. De toutes tailles et de différentes espèces, elles se développeront dans ce cadre. Le spectateur pourra alors, sans aucun danger, découvrir ces animaux et leurs mœurs. Avec un peu de chance, il pourra assister à la sortie du nid des adultes et à leur premier envol.
Mais révéler la présence des abeilles, les attirer, pose la question de l’usage que nous faisons de ces êtres vivants et la place que nous leurs laissons dans notre société. Cette sculpture ressemblera-t-elle à un romantique nid ou plutôt à une véritable cité ouvrière ? Vis à vis des abeilles, sommes-nous altruistes, naturalistes ou écologistes ? Cherchons-nous à les préserver pour leurs compétences de pollinisatrices avec un but économique ? Cité Ouvrière prend alors un sens beaucoup moins romantique, pouvant devenir lecrin destiné à maintenir au plus près de nous, ces ouvrières.
La Réserve
La Réserve, ancienne friche au coeur du quartier de Gerland, s’ouvre aujourd’hui à un dialogue entre art contemporain, écologie et citoyenneté. Reflet de l’histoire industrielle du quartier et de son évolution, ce délaissé de 1600m2, était devenu une décharge, une zone abandonnée où la nature reprenait petit à petit ses droits, malgré la pollution du sol. Le projet artistique, dessiné par Céline Dodelin et François Wattellier, permet aujourd’hui aux habitants de se réapproprier cet espace et de participer à l’enrichissement d’un quartier en pleine mutation. La Réserve devient un lieu de vie ouvert à tous, bucolique, vivant et participatif. Chaque partie du lieu tisse un lien différent avec la nature urbaine :
– La Réserve naturelle préserve les plantes spontanées de la friche. Elle est constituée d’une prairie sauvage, de quelques arbustes, d’un milieu plus minéral, mais aussi de tous les hôtes végétaux et animaux qui viennent s’y installer spontanément.
– La Réserve artistique expose des installations des artistes, des créations issues des ateliers de pratiques artistiques avec les enfants du quartier. Elle accueille régulièrement des événements artistiques et écologiques.
– La Réserve gourmande est dédiée au goût et au partage autour du jardinage. Cette partie se constitue d’un espace de jardin collectif, issue d’une démarche participative avec les habitants.
L’Atelier des Friches
Par ses créations, l’Atelier des Friches cherche à interroger les liens entre l’homme et la nature. Le lieu privilégié de ces interventions est l’espace urbain avec un regard particulier sur la nature spontanée en ville. La friche urbaine constitue un lieu d’expérimentation artistique, où art, science et technique se rencontrent pour interpeller le public sur diverses problématiques écologiques et sociétales. Les actions de l’Atelier des Friches s’articulent autour de trois dimensions, lesquelles sont abordées de manière transversale et complémentaire.
L’art : la nature et l’espace public sont utilisés comme matériaux artistiques. Les oeuvres ainsi créées tentent de proposer une vision décalée sur notre environnement. Elles évoluent en fonction des saisons, du rythme des végétaux et de la ville.
Lecologie : la dimension environnementale fait partie du processus de création. Les installations intègrent à différents niveaux et dès leur conception, les contraintes écologiques liées aux enjeux environnementaux.
La médiation : les citadins riverains des installations sont invités à participer au processus de création. Les questionnements suscités par les oeuvres invitent au dialogue, à lechange tant sur les choix artistiques que sur les techniques de mise en oeuvre. Les publics invités sont généralement non initiés à l’art contemporain.
L’Atelier des Friches / La Réserve (le jardin)
Angle des rues Benjamin Delessert et Georges Gouy (Gerland)
69007 Lyon
04 82 53 49 74
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