
Enredos II de Nuno da Luz – Le Centro Botín
L’exposition Enredos II de Nuno da Luz dans laquelle le Centro Botín (Espagne) devient un corps acoustique vibrant à travers…
Crédit image : « Zoo » (1970), de Noboru Takayama, lors de l’exposition « L’Ecologie des choses », à la Maison de la culture du Japon, à Paris, en avril 2025. GRAZIELLA ANTONINI/NOBORU TAKAYAMA
À travers plus de cinquante œuvres – dont certaines encore jamais exposées en France – L’Écologie des choses met en dialogue des artistes japonais issus de différentes générations, interrogeant les manières dont ils ont fait émerger, chacun à leur manière, une pensée écologique par l’art. À partir des années 1970, dans un Japon en pleine reconstruction et industrialisation, des artistes tels que Kishio Suga ou Noboru Takayama, figures du mouvement Mono-ha (« école des choses »), s’emparent de matériaux bruts – pierre, bois, acier – pour en révéler les forces, les mémoires et les tensions avec leur environnement.
Face à ces œuvres pionnières, des artistes contemporains comme Hideki Umezawa, Koichi Sato ou Hiroshi Yoshimura mobilisent le son et l’image pour composer des paysages sensibles, éveillant une écoute nouvelle des lieux qu’ils habitent ou traversent. Le langage, lui aussi, est mis en avant à travers les œuvres de Yoko Ono, Mieko Shiomi et Takako Saito, figures du mouvement Fluxus, qui convoquent poésie et participation pour réinventer notre rapport au monde.
L’exposition ne se limite pas à une rétrospective historique : elle engage une réflexion sur la manière dont ces artistes ont développé, au fil des décennies, une écologie des formes, des matériaux et des relations. Refusant l’assignation à un art strictement militant, ils interrogent plutôt nos façons d’habiter, de percevoir et de coexister – à travers une pratique artistique empreinte d’attention, de rupture et de réinvention.
Commissariée par Muriel Enjalran (Frac Sud), Alexandre Quoi (MAMC+), et Élodie Royer (commissaire indépendante), en dialogue avec Hajime Nariai, conservateur en chef du National Museum of Modern Art de Tokyo, cette exposition invite à repenser l’écologie au prisme de l’art – comme manière d’être au monde, de ressentir, de relier.
Avec les artistes : Sachiko Kazama, Keita Mori, Hitoshi Nomura, Yoko Ono, Takako Saito, Koichi Sato, Mieko Shiomi, Kishio Suga, Noboru Takayama, Hideki Umezawa, Shingo Yoshida, Hiroshi Yoshimura.
Autour de l’exposition :
Pensée en partenariat avec le Frac Sud – Cité de l’art contemporain et avec le concours du MAMC+ Saint-Étienne Métropole, cette exposition s’inscrit dans un projet en deux volets, entre Paris et Marseille.
La réflexion initié à Paris se poursuivra ainsi en 2026 avec l’exposition L’Écologie des relations – La Forêt amante de la mer, à découvrir du 6 février au 13 septembre 2026 au Frac Sud – Cité de l’art contemporain à Marseille. Inspirée par les écrits de Shigeatsu Hatakeyama, cette exposition explorera les liens vivants entre les êtres, les territoires et les récits, toujours à partir de pratiques artistiques contemporaines japonaises, dans un esprit de continuité et de résonance.
Informations pratiques :
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