PROCÈS FICTIF : LA SEINE, LES DROITS D’UN FLEUVE
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GALLERIACONTINUA / Le Moulin
28 juin – 5 octobre 2008
Inauguration le samedi 28 juin au Moulin
– de 18h à minuit :
o A 18h : visite des expositions et cocktail
o De 21h à minuit : banquet campagnard et Dj set au bord de la rivière
Lucy + Jorge Orta
Second volet de l’exposition rétrospective au Hangar Bicocca de Milan, dont le commissaire est Bartolomeo Pietromarchi, l’exposition Antarctica qui s’installe dans l’ancienne friche industrielle du Moulin, au bord du Grand Morin, est le fruit de la réflexion de Lucy + Jorge Orta et la conséquence de leur expédition en Antarctique. Ce voyage réel et symbolique aux confins du monde a permis aux artistes de se confronter à un environnement extrême et à la sévérité des conditions de la survie humaine dans ce contexte, hors de toute activité militaire et dans un écosystème protégé. Le projet « Antarctic Village » a été exposé sur la péninsule Antarctique du 19 février au 23 mars 2007, commandité par The End of the World Biennale (La Biennale de la fin du monde). La création du « Village Antarctique » a pour objectif d’ajouter à l’Article 13 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme de 1948 un nouveau point – l’Article 13.3 qui garantira à tous les hommes un droit inhérent de la liberté de mouvement et de circulation. Le « Village Antarctique » concrétise ainsi une « New World Community » (une nouvelle communauté), un territoire symbolique qui accueillera tous les hommes, une « nation de l’humanité », une terre pour des millions d’exilés qui ont été forcés de quitter leur pays à cause des désastres économiques, de la guerre et de l’intimidation politique.
Impliqués dans de multiples activités, Lucy + Jorge Orta questionnent les incidences de la société industrielle et les relations de l’art avec la géopolitique et l’écologie, épousant les techniques de l’ingénierie et développant des objets et installations amenant à réfléchir sur des solutions alternatives. L’œuvre Antarctic Village – No Borders par exemple, est l’emblème d’un futur dans lequel la globalisation impliquerait la redistribution équitable des ressources, la liberté de mouvement et des droits pour tous. Les architectures de dômes quant à elles, sont autant d’échos aux situations terribles des réfugiés.
L’exposition est aussi l’occasion de présenter d’autres travaux antérieurs, autour des thèmes de l’environnement, des crises climatiques, de la société, des droits de l’Homme, des solutions humanitaires, de la mobilité et des migrations de population.
Les visiteurs pourront également recevoir leur Antarctic World Passport, une édition spéciale imaginée par Lucy + Jorge Orta, comme symbole de l’éradication de toutes les frontières, réelle ou fictive, qui font obstacles aux échanges culturels.
Michelangelo Pistoletto, Binahayat
L’exposition Binahayat (ou « infini » en persan) au Moulin réunit des pièces qui traversent l’Oeuvre de Michelangelo Pistoletto. Né en 1933 à Biella (Italie), le parcours de cette figure importante de l’Arte Povera et de l’art conceptuel est exceptionnel à maints égards. Son travail sur le temps, le banal, la forme, l’abstrait est corrolaire d’une attitude humaniste forte et l’art prend avec lui base sur l’éthique.
En 1968, à la Biennale de Venise, Pistoletto présente le « Manifeste de la Collaboration ». C’est à partir de là que naît le « Zoo », un groupe ouvert qui propose un art d’échange créatif, c’est-a-dire de découverte de l’identité de « l’autre ». Puis, en 2001, il fonde la Cittadellarte-Fondazione Pistoletto, son Université des Idées à Biella, près de Turin, dont le but est « d’inspirer et de produire une transformation responsable de la société à travers les idées et les projets créatifs » en réunissant sa famille, des amis, des artistes, des personnes du monde de l’art, des scientifiques, des chercheurs, des curieux et intéressés, etc. Puis, de la société microcosmique Cittadellarte et de l’imagination de Pistoletto est né « Love Difference » : ce « mouvement artistique pour une politique inter-
méditerranéenne » qui propose de faire travailler ensemble les artistes de tout le bassin méditerranéen. Par ce biais, Pistoletto interroge ainsi le phénomène de la globalisation. En outre, par l’utilisation de la langue persane (l’empire Perse antique – actuel Iran – bordait la Méditerranée à l’Est et ouvre aujourd’hui encore sur l’Eurasie) dans le titre de l’exposition Binahayat, l’artiste formule ici une tentative de croisement spatio-temporel entre l’Orient et l’Occident.
Parmi les œuvres exposées au Moulin, les miroirs « fractals » jouent un rôle important. Le miroir est au centre de l’Œuvre de Pistoletto depuis l’Autorittrato oro (1960), les premiers Quadri specchianti (ses Tableaux-miroirs de 1961-1962 dans lesquels des figures humaines et des objets étaient peints sur des surfaces réfléchissantes), au Metrocubo d’infinito, le M3 d’infini (1966), ce cube fermé dont les six faces intérieures sont des miroirs se reflétant à l’infini. L’effet miroitant dans le cube n’est pas visible. On entre dans l’œuvre exclusivement avec l’imagination et par l’exercice mental.
La glace permet à l’Homme de vivre une expérience figurative fondamentale : l’acte de se mirer. Le miroir est l’un des symboles de la phénoménologie de l’œuvre aussi bien que des sciences cognitives. Le matériau réflecteur permet à l’artiste de questionner la bidimensionnalité du tableau, qui devient tridimensionnelle grâce à la profondeur de champs impalpable renvoyée. Dimension à laquelle l’artiste en ajoute une quatrième : celle du temps, qui défile sous les yeux du regardeur, comme un présent continu en devenir, lié à la notion d’A-R-T « artists run time »1.
Dans les années 1970, Pistoletto commence à découper les miroirs, à les diviser, les multiplier et à les recomposer en autant de tableaux. Pourtant, chaque petit bout, chaque partie conserve le pouvoir de capter l’univers et de le restituer. Cette métonymie appliquée à l’art, proche de la philosophie bouddhiste, agit comme une maxime visuelle : la partie contient le tout et vice versa. En outre, les Fractal black and light montrés au Moulin représentent également la libération de la pensée spirituelle des chaines de la figuration et de l’influence historique de l’icône.
Le Moulin est ouvert le vendredi, samedi et le dimanche de 12h à 19h.
GALLERIACONTINUA / Le Moulin 46 rue de la Ferté Gaucher 77169 Boissy-le-Châtel (Seine-et-Marne)
De Paris, en voiture ou en train, prévoir une heure de trajet.
– Le samedi 28 juin, transport gratuit en bus depuis Paris : départ à 17h depuis la Place du Châtelet, devant le Théâtre de la Ville (Metro Châtelet et Hôtel de Ville des lignes 1, 4, 7, 11, 14). Retour prévu à Paris à minuit. Inscription obligatoire : lemoulin@galleriacontinua.com
– En voiture : autoroute de l’Est A4 direction Metz / Nancy. Prendre la sortie 16, Coulommiers puis N34, passer dans Coulommiers. Suivre Boissy-le- Châtel sur la D222 et tourner à droite sur la D66 jusqu’au Moulin de Boissy.
– Transports en commun : train depuis la Gare de l’Est, jusqu’à Coulommiers. Puis bus en sortant de la gare direction La Ferté Gaucher, arrêt : Moulin de Boissy / Chailly Boissy-le-Châtel.
Visite ultérieure du Moulin : lemoulin@galleriacontinua.com
GALLERIACONTINUA
Italie – San Gimignano, Via del Castello 11, ph. +39 0577 943134, info@galleriacontinua.com
Chine – Beijing, 2 Jiuxianqiao Road, Chaoyang Dst., Dashanzi 798, ph. +86 10 64361005, beijing@galleriacontinua.com.cn
France – Boissy-le-Châtel, 46 rue de la Ferté Gaucher, ph.+33(0)1 64 20 39 50, lemoulin@galleriacontinua.com
www.galleriacontinua.com
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