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– Paysages rêvés ou le rêve est une seconde vie –
Parcours contemporain à Fontenay-le-Comte. Oeuvres dans divers sites du centre historique.
Artistes : Gilles Bruni, Armelle Caron, Marc Couturier, Marie Denis, Géraud Soulhiol et Jacques Vieille.
Le paysage est une notion complexe, à la fois subjective et collective, à la fois concrète et conceptuelle. Le paysage peut être réel ou onirique, familier ou vaporeux. Selon Gaston Bachelard, « avant d’être un spectacle conscient, tout paysage est une expérience onirique ». C’est alors naturellement que le sous-titre de ce Parcours Contemporain 2014 est arrivé : Le Rêve est une seconde vie. C’est par cette première phrase de la nouvelle «Aurélia» que Gérard De Nerval pose son histoire, celle d’une soudaine transfiguration du réel. Ce récit romantique expose l’implication du rêve dans la vie, ce que De Nerval appelle «lepanchement du songe dans la vie réelle». De nombreux paysages, allant du parc au bois, d’une ville lumineuse aux entrailles de la terre, y sont décrits. Si le rêve est une seconde vie, l’art est un moyen de redécouvrir le monde qui nous entoure. Le Parcours Contemporain 2014 nous mène donc dans une palette végétale et architecturale construite à partir de rêveries.
Il est question dans cette 16e édition de paysage matière, de paysage construit, de paysage mental, de paysage fantasmé, de paysage spirituel, de paysage objet ou encore de paysage détourné.
Gilles Bruni réalise des installations paysagères qui renvoient à un ailleurs ; Armelle Caron nous invite à une contemplation mentale de l’espace ; Marc Couturier se penche sur les détails de la vie quotidienne qui deviennent de petits paysages ; Marie Denis crée ses paysages par des détournements de matériaux ou objets ; Géraud Soulhiol dessine des territoires fantasmés ; Jacques Vieille s’enracine dans une articulation savante entre nature et culture, art et artifice, pour créer des œuvres sculpturales parfois proches du design.
Le paysage, nous le nommons par des mots, nous l’apprivoisons par la peinture, nous l’imaginons par la littérature, nous le vivons par les jardins. À nous de choisir comment nous souhaitons le vivre en découvrant les œuvres de ce Parcours Contemporain 2014.
– Stéphanie Barbon –
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