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REFUGES/ Jardin éphémère
Colombelles- 2012
Avec Refuges, l’artiste Doriss Ung intervient dans le paysage, sur le site de l’ancienne Société Métallurgique de Normandie. Elle révèle ainsi les traces de l’histoire de ce territoire, et la diversité du monde végétal qui s’y est installée depuis le démantèlement de l’usine. Ce jardin éphémère met en évidence la relation complexe du « construit » et du « naturel ». Il évoque le passage du temps et une poétique du déplacement.
« Un voyageur dans le temps marche à travers un paysage post-industriel.
Ici, les bâtiments de briques et les cheminées de feu ont un jour remplacé les champs et les meules de foin. Les paysans étaient devenus ouvriers. La guerre avait déplacé des hommes, l’industrie en a déplacé d’autres pour les remplacer. Ils sont venus de Russie, de Pologne, d’Ukraine, et même de Chine, amenant sous leur semelle un peu de leur terre, au fond de leur poche un peu de leur culture et beaucoup d’espoir.
Aujourd’hui, le verre a remplacé la brique. Les ruines de l’ère industrielle ont laissé la place à un territoire indécis entre la friche, la re-végétalisation et l’implantation de sociétés de services.
« Si l’on cesse de regarder le paysage comme l’objet d’une industrie on découvre subitement –est-ce un oubli du cartographe, une négligence du politique ?- une quantité d’espaces indécis, dépourvus de fonction sur lesquels il est difficile de porter un nom. Cet ensemble n’appartient ni au territoire de l’ombre ni à celui de la lumière. Il se situe aux marges. En lisière des bois, le long des routes et des rivières, dans les recoins oubliés de la culture, là où les machines ne passent pas. Il couvre des surfaces de dimensions modestes, dispersées comme les angles perdus d’un champ ; unitaire et vastes comme les tourbières, les landes et certaines friches d’une déprise récente.
Entre ces fragments de paysage aucune similitude de forme. Un seul point commun : tous constituent un territoire de refuge à la diversité. Partout ailleurs celle-ci est chassée. » Manifeste du Tiers Paysage – Gilles Clément
Les traces d’un passé de fer et de béton affleurent tandis que le végétal s’infiltre, recouvre, se répand, s’égraine, colore et multiplie ses formes librement. Refuges est un jardin des migrations, le voyageur en est le jardinier. »
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