Arnaud Verley & Philémon
La dimension tragi-comique des projets de ce duo d'artistes est à l’image de leur vision sociétale.
Né en 1970 à Rennes, il est diplômé d’un MFA (Master of Fine Art) de la Glasgow School of Art. Nicolas Floc’h explore les pratiques artistiques en fonction des contextes qu’il investit. Ses œuvres se déclinent en de multiples formes – installation, sculpture, film, photographie, performance, scénographie… – qui se présentent comme des structures ouvertes, multifonctionnelles, modulables et consommables. Des produits proviennent du mot qui les désigne et sont vendus au marché, un filet de pêche reproduit la Tour Eiffel à l’échelle 1, une structure multifonctions se transforme au gré des utilisations et des utilisateurs, etc. Ses propositions artistiques s’inscrivent dans le champ de l’expérimentation questionnant les modes de production, de distribution et de consommation de l’art.
Son travail est exposé dans des institutions en France et à l’étranger et fait partie de nombreuses collections (Mac / Val, Vitry-sur-Seine ; Frac Bretagne ; CRAC, Sète ; Matucana 100, Santiago, Chili ; SMAK, Gent, Belgique ; musée d’Art moderne, Lima, Pérou…).
Structures productives est une série de photographies en noir et blanc montrant des récifs artificiels japonais et européens immergés depuis plusieurs années. Inaccessibles car se situant généralement en zones protégées, interdites à la plongée, autorisées pour les seuls scientifiques, fabricants de récifs ou pêcheurs. Chaque plongée nécessite des permis spécifiques. Une partie importante de ceux-ci se trouve dans la zone des 20 à 30 m de profondeur. Une fois immergés, les récifs artificiels se transforment lentement et deviennent des architectures vivantes. Ce projet, initié en 2010, est une recherche menée à l’origine avec le «soutien pour une recherche artistique» du Centre National des Arts Plastiques, en lien avec des chercheurs.
La patate chaude est une commande de l’association EPI par le biais du programme Les Nouveaux Commanditaires. Convaincus que l’art peut contribuer au cheminement vers la réinsertion professionnelle, la demande des commanditaires portait sur deux axes : la création d’une signalétique pour les nouveaux arrivants souvent confrontés à un problème d’orientation, ainsi que la création d’un lieu de convivialité, sociabilité et repos où l’ensemble des jardiniers pourraient se retrouver. Pour répondre à cette commande et dialoguer avec son contexte, Nicolas Floc’h a choisi de travailler avec une forme organique et des matériaux de construction rappelant la terre. Avec la simplicité des courbes d’une pomme de terre, l’architecture de La Patate chaude reproduit une idée archétypale de l’abri, entre le cocon et la grotte. Posée au milieu des serres et des terrains agricoles, l’œuvre devient signal pour le site, visible depuis la route départementale et, par là même, porte parole d’une activité au croisement des valeurs sociales et environnementales.
À propos de Nicolas Floc’h :
La dimension tragi-comique des projets de ce duo d'artistes est à l’image de leur vision sociétale.
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