Adaptation
Situé autour de l’écosystème du lac Clifton, Adaptation fait du lac Clifton un lieu d’étude et une métaphore des grandes…
En 2016, l’Ecole Nationale Supérieure d’Art de Dijon remporte l’appel à projet Recherche lancé par le Ministère de la Culture et de la Communication, et crée une unité de Recherche « Art et Société » dès la rentrée 2016 – 2017.
Cette nouvelle unité de recherche s’intéresse naturellement à des processus de création dans lesquels la société civile a un rôle central à jouer : celui d’acteur à part entière.
Trois axes de recherche sont proposés :
/// AXE 1 : Les Nouveaux commanditaires comme terrain d’expérimentation de nouvelles manières de cohabiter avec le vivant
Responsable de l’axe de recherche : Estelle Zhong (docteure en histoire de l’art et intervenante à l’ENSA Dijon)
« Que peut l’art face à la crise écologique systémique contemporaine ? Cette question peut sembler incongrue, presque hors de propos : à quel titre demander à l’art de jouer un rôle dans une situation qui apparaît d’abord d’ordre politique, économique ou militant ? Et comment penser que l’art puisse avoir une effectivité sur cette crise qui se déploie à de si grandes échelles et recouvre tant d’enjeux différents ?
Notre hypothèse est la suivante : la crise écologique est à comprendre d’abord comme une crise de la sensibilité ; et pour cette raison, l’art peut y jouer un rôle décisif d’enrichissement et de transformation de notre relation à la nature et au vivant. C’est dans ce contexte que l’action des Nouveaux commanditaires apparaît comme un dispositif particulièrement approprié. »
Objectifs :
• Ouvrir une nouvelle dimension de l’action des Nouveaux commanditaires, à partir de la mise en place d’un protocole spécifique, qui intègre le vivant comme acteur.
• Contribuer activement à la recherche en histoire de l’art portant sur les relations entre art contemporain et crise écologique.
• Initier une nouvelle commande en Bourgogne, qui interroge notre cohabitation avec le vivant, en collaboration avec la Communauté de Communes de la Bute de Thil (Pays de l’Auxois-Morvan) dans le cadre d’un projet de réhabilitation de la Ferme du Hameau.
/// AXE 2 : Pratiques documentaires et « écosophie » de l’art
Responsable de l’axe de recherche : Philippe Bazin (Artiste, ENSA Dijon)
« Face à un monde de plus en plus globalisé, le monde rural semble opposer une sorte de stabilité. Or, nous le savons aussi, ce monde est déjà soumis depuis longtemps aux impératifs productivistes et à la spéculation internationale, dont l’actualité récente semble se faire l’écho. Le projet de recherche s’inscrit au croisement de trois réalités qui pourraient dessiner des possibles nouveaux : « migrations, travail et ruralité ».
Quels sont les nouveaux habitants des campagnes, quels sont leurs modes de vie, quelles nouvelles expériences du monde produisent-ils ? Quels migrant(e)s viennent y habiter et pourquoi ? Quelles formes de résistance adoptent les gens, localement pour ne pas subir les modèles culturels imposés ? Quels gestes observer et remonter de leur disparition médiatique qui pourraient constituer un socle de réflexion pour un avenir dans lequel ils seraient à nouveau essentiels ? Il s’agit de réfléchir à une attitude critique vis-a-vis de l’actualité, et de travailler sur ce qui reste, les reliefs, le rapport à l’histoire, à l’archive, à la parole, sur ce que l’information ne voit pas ou ce dont elle ne parle pas. »
Objectifs :
• Relier les questions d’écologie et de migrations à travers le travail en monde rural pour explorer la pratique concrète d’une écosophie de l’art.
• Réfléchir à, et mettre en œuvre, des possibilités de valorisation ouvertes sur le grand public, y compris en intervenant sur les sphères sociale et politique.
/// AXE 3:Constituer une archive : pratiques artistiques, pratiques militantes et recherche scientifique
Responsable de l’axe de recherche : Sammy Engramer (Artiste, ENSA Dijon)
« Le projet de recherche consiste ici à constituer un fond documentaire féministe, LGBT et queer spécifique au contexte local de la grande région Bourgogne-Franche-Comté. L’ancrage de ce fonds d’archive féministe LGBTQ au sein d’une école d’art a pour vocation de positionner les artistes et les étudiant(e)s en art en première ligne d’une réflexion sur les enjeux de la constitution d’un « matrimoine » féministe LGBTQ, et de continuer à explorer la contribution de l’art dans l’invention de nouvelles formes d’archives.
Dans le contexte de ce projet, il est nécessaire de se demander quelles méthodologies, quelles approches sont pertinentes dans la démarche archiviste constitutive d’un « matrimoine » féministe LGBTQ. Quels documents doivent être collectés ? Quels objets ? Où trouver ces éléments à archiver, à préserver ? Comment travailler avec ceux et celles qui peuvent aujourd’hui continuer à transmettre leurs histoires et leurs expériences ? Qu’est-ce qui risque d’échapper à cette tentative d’archivage ? Comment faire pour qu’une telle archive ne soit pas un dépôt de documents et d’objets inanimés mais qu’elle puisse être une ressource vivante qui continue de rendre possible des expériences et qui circule au sein de l’espace public ? Comment les pratiques artistiques affrontent-elles aujourd’hui les enjeux féministes ? Comment penser les relations entre art et activisme dans le contexte des pratiques féministes LGBTQ ? Peut-on postuler de la constitution d’une archive comme pratique artistique ? »
Objectifs :
• Créer des outils afin de collecter, préserver et rendre public et accessible un « matrimoine » culturel, social et politique très riche en prise directe avec les questions féministes, LGBT et queer.
• Archiver des documents historiques mais aussi produire de nouvelles sources. Ce fonds aura donc l’ambition d’être une archive « vivante » qui se positionne comme producteur de contenus sous forme de conférences, d’articles, de podcasts, d’images en mouvement ou de performances.
• Concevoir ce fonds d’archive non pas comme une fin en soi mais comme un point d’ancrage pour un projet de recherche qui a pour ambition de positionner les apports épistémologique et heuristique issus des féminismes au centre de la pédagogie en art. Ce fonds est un outil de transmission et d’action dans le contexte pédagogique et dans les champs artistique, culturel, social et politique.
Partenaires institutionnels :
– Pole d’Action et de Recherche en Art Contemporain de Dijon (ENSA Dijon, centre d’art le Consortium, FRAC Bourgogne et Musée des Beaux Arts)
– Fondation de France
– Les Nouveaux commanditaires en France et en Europe
– Institut Supérieur des Beaux-Arts de Besançon
Partenaires scientifiques :
– Maison des Sciences de l’Homme de l’Université de Bourgogne-Franche-Comté (USR CNRS-UB 3516)
– Laboratoire ARTeHIS – Archéologie, Terre, Histoire (UMR CNRS-uB 6298)
– Centre Georges Chevrier (UMR CNRS-uB 5605)
– CESAER – Centre d’Economie et de Sociologie appliquées à l’Agriculture et aux Espaces Ruraux (UMR Agrosup Dijon-INRA 1041)
– Centre Interlangues (TIL) (EA UB 4182)
Toutes les informations sur le site de l’ENSA de Dijon : www.ensa-dijon.fr
À propos de Unité de recherche « Art & Société » – Ecole Nationale Supérieure d’Art de Dijon :
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