Design écosocial : convivialités, pratiques situées & nouveaux communs
Cet ouvrage ouvre un nouveau champ, celui du design écosocial où les enjeux écologiques et sociaux sont interrogés réciproquement.
Jalan Jati ou “la route du Teck” retrace le voyage originel, matériel et poétique d’un lit en bois de teck trouvé dans une boutique de seconde main «karang guni» à Singapour, depuis l’endroit, dans le Sud Est Asiatique, où l’arbre d’origine a grandit. Le projet confronte les histoires naturelles cross-culturelles, les relations arboricoles au niveau micro et macro, et la technique de traçabilité du bois par prélèvement ADN. Chaque arbre a une identité ADN unique qu’on appelle de façon antropomorphique “empreinte digitale”. On peut donc utiliser la technologie ADN pour s’assurer que le bois acheté par les consommateurs internationaux provient bien de plantations et non pas des forêts primaires. Jalan Jati fait parti d’une recherche en cours sur les relations des hommes aux arbres, forêts et produits des forêts en Asie du Sud-Est, axée sur les matériaux, les métaphores, la magie, les ressources écologiques et les aléas historiques. L’approche artistique comprend la photographie, des collage d’empreintes du bois (les empreintes du lit, lui même) et des animations en stop-motion. Des tests préliminaires suggèrent une possible compatibilité entre l’ADN du fameux lit et les tecks du Sulawesi du Sud. Un groupe d’artistes et de scientifiques s’est rendu sur les anciennes plantations de tecks de l’île de Muna dans le Sulawesi du Sud-Ouest et sont en train de recréer une “écologie” basée sur les éléments de récits sociaux et ésotériques combinés aux informations recueillies grâce aux veines du bois de ce lit.
The Migrant Ecologies Project
Collectif (Lucy Davis, Shannon Lee Castleman et collaborateurs) basé à Singapour.
The Migrant Ecologies Project embrasse les préoccupations de chercheurs, collectionneurs curieux, enfants de bûcherons, historiens et artistes en lien avec la nature et implique une équipe internationnale de scientifiques, d’artistes et d’étudiants. Le projet évolue à travers et autour des mouvements et des migrations passées et présentes concernant les relations nature/culture dans l’art et la vie quotidienne du Sud Est asiatique.
Lucy Davis est artiste, critique d’art et fondatrice de The Migrant Ecologies project. Elle est professeure assistante à l’école d’Art, de Design et de Médias (ADM) à Nanyang Technological university de Singapour. Sa pratique rend hommage à la gravure sur bois moderne Malaisienne, adaptée au contexte écologique contemporain et à la “coupe du bois”.
Shannon Lee Castleman, également membre de l’équipe artistique est photographe et professeure assistante et coordinatrice au sein du service de photographie et d’imagerie numérique de l’école d’Art, de Design et de Médias à Nanyang Technological university. Son travail explore la relation des individus à l’environnement. Son approche se concentre sur l’utilisation de techniques photographiques documentaires traditionnelles, complétée par une utilisation subtile de la lumière et de l’espace.
Cet ouvrage ouvre un nouveau champ, celui du design écosocial où les enjeux écologiques et sociaux sont interrogés réciproquement.
Le Centre Pompidou propose un MOOC sur l’écologie dans l’art
Comment les artistes, par l’influence des musées, ont réuni un savoir qui pourrait nous aider à modifier nos comportements à…