L’art écologique aux prises avec ses stéréotypes
Un article de Bénédicte Ramade
Nicolas Bourriaud, 2009, Ed. Denoël
Que peut nous apprendre l’art sur la globalisation économique ? En retour, comment comprendre les nouvelles formes de l’art contemporain à la lumière de cette mutation sociale et intellectuelle ? Appuyant son analyse sur l’expérience vécue aussi bien que sur les écrits de Victor Segalen ou les aventures artistiques les plus novatrices aujourd’hui, Nicolas Bourriaud dresse la cartographie d’un monde en mouvement. Entre menace d’uniformisation et tentation du retour aux racines, entre multiculturalisme et traditionalisme qui assignent tous deux les individus à leur prétendue » identité « , la culture mondialisée est en quête d’une troisième voie qui sorte du postmodernisme pour aller vers l' » altermodernité » dont ce livre esquisse les figures. Un organisme qui fait pousser ses racines au fur et à mesure qu’il avance : tel est le sens du mot radicant, par lequel Nicolas Bourriaud définit cette modernité émergente, s’opposant à la radicalité qui hanta le siècle précédent.
217 p.
L’auteur : Né en 1965, Nicolas Bourriaud est commissaire d’expositions, écrivain et critique d’art. Après avoir dirigé le Palais de Tokyo de 2000 à 2006, il fut conservateur à la Tate Britain à Londres puis chef de l’Inspection de la création artistique au ministère de la Culture et de la Communication. Il dirige l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris depuis fin 2011. Il est l’auteur de plusieurs essais dont Esthétique relationnelle (Presse du réel, 1998), Formes de vie. L’art moderne et l’invention de soi (Denoël, Paris, 1999) et Postproduction (Presses du réel, 2002).
Un article de Bénédicte Ramade
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