Où est le beau ?
Un podcast de réflexion qui explore le pouvoir du beau ! Le beau qui fait avec le vivant, le beau…
Le GR2013 dessine une double boucle au cœur d’une vaste zone qui s’étend de Marseille à l’étang de Berre et de Miramas à Aubagne. Il s’agit du premier grand sentier de randonnée urbain. Et ce n’est pas sa seule spécificité. Le GR2013 est un projet artistique qui propose une nouvelle expérience de la randonnée. 11 artistes ont accompagné le projet pendant 2 ans pour tracer et arpenter le parcours de 365km.
Imaginé par Baptiste Lanaspeze pour Marseille Provence 2013, tracé par Nicolas Mémain et Hendrik Sturm en partenariat avec la Fédération française de randonnée, le GR2013 est animé par un collectif d’artistes marcheurs composé de Christine Breton, Laurent Malone, Hendrik Sturm, Nicolas Mémain, Mathias Poisson, Julie de Muer, Dalila Ladjal, Stéphane Brisset, et de nombreux autres participants.
Quelques oeuvres d’art et événements ponctuent également le parcours en 2013, mais l’oeuvre principale du GR2013, c’est d’une part le tracé fait par les artistes ; et d’autre part, le paysage des Bouches-du-Rhône, un territoire modifié par les hommes depuis plusieurs millénaires.
Le tracé du GR2013 a une autre spécificité. Pour être entre ville et nature, son tracé n’est pas linéaire avec un point de départ et un point d’arrivée. C’est un immense 8. Le point central correspond à la gare Aix TGV au centre de la métropole Marseillaise, de là on peut partir en 4 directions de randonnée périurbaine.
Cette randonnée explore une métropole en archipel, une métropole qui n’a pas de forme mais l’étang de Berre et le massif de l’Étoile, non constructibles, sont deux creux qui définissent la forme complète de la région. Le tracé fait donc le tour de ces 2 espaces.
Ce parcours apprend 3 choses sur la nature en ville à tous ceux qui prendront le temps de l’explorer :
Tout d’abord ce parcours apprend à lire la ville. La ville ne se limite pas à ses zones habitées ou aux frontières d’une commune. L’unité « ville » est bien plus vaste et c’est par l’agglomération urbaine dans son ensemble qu’on peut comprendre sa structure, son territoire et sa vie. Les zones industrielles, les infrastructures et les zones d’activités sont autant d’éléments du tout « ville » actuelle. Mais malgré son emprise territoriale et sa dimension, cette unité ville est enserrée, traversée, peuplée voire même noyée dans un ensemble naturel.
C’est le second enseignement de ce parcours : ce n’est pas parce qu’un espace est fortement anthropisé que toute naturalité en a disparue. Au contraire, et surtout dans l’agglomération marseillaise ! Sa forme entière est structurée par les éléments naturels, entre mer, lac, montagne et calanques. La nature y est omniprésente, multiple et particulière, à l’image du travail du collectif d’artistes SAFI qui herborise dans les quartiers Nord et identifie les plantes collectées. Certaines sont locales, d’autres exotiques viennent des jardins d’ornement des anciennes bastides, ou bien introduites par les populations migrantes. Des flamands roses sur l’étang de Berre aux genettes du massif de l’étoile en passant par les pigeons de la ville, la biodiversité peuple toute la palette des écosystèmes que comprend l’agglomération.
Enfin, l’appropriation de l’espace public et la définition de son usage deviennent résolument multi-partie-prenante. La mise en œuvre du GR2013 a associé les collectivités locales, des artistes, des fédérations de randonnées et des particuliers, rassemblant l’institution et l’informel. Le grand huit initial a été torturé pour atteindre son dessins actuel afin de concilier les attentes de chacun, poussant tantôt jusqu’à une réserve naturelle, tantôt jusqu’au vieux port et une zone industrielle impressionnante. Cette conciliation du regard de l’institution prescriptrice, des représentants des usagers via les fédérations de randonnées et enfin des artistes concepteurs et arpenteurs qui enrichissent de leur regard la compréhension de l’espace appréhendé sont les garanties d’une richesse et d’un succès à confirmer après l’inauguration.
INFORMATIONS CLES
Avec sa double boucle en forme de 8 ou d’infini, dont le centre est la gare Aix-TGV, le
GR2013, sentier métropolitain de randonnée pédestre, propose 365 km de voyage à pied entre ville et nature. À travers campagne et lotissements, cabanons et garrigue, réserves naturelles et autoroutes, agachons et bourdigues, bastides et ZI, oppida et ZA, le GR2013 révèle les poches de poésie de notre monde périurbain.
Ce chemin est destiné à un public diversifié, non seulement les randonneurs chevronnés, mais aussi les amateurs de tout genre, la diversité du parcours permet de choisir des portions de tout niveau.
Inauguration officielle du GR2013 Aix en Provence Du 24 au 26 mars 2013.
Le TopoGuide GR2013 Marseille Provence, coédition Wildprojet et FFRandonnée paraîtra le 14 mars 2013
Le GR2013 en chiffres :
Longueur: 304 km (365 avec variantes)
Durée: 15 à 20 journées
Dénivelée: 2 913 m, soit 300 m environ par jour en moyenne
Point culminant : Col de Bertagne, 877 m
Point le plus bas : Le Jaï, le Vieux Port, la plage des Ours : 0 m
Forme du tracé: Une double boucle en forme de 8, dont le centre est la gare Aix-TGV. Les deux extrémités, Miramas et Aubagne, sont distantes à vol d’oiseau de 55 km.
Point de départ: La gare Aix-TGV.
38 communes traversées
CHRISTINE BRETON, conservateur du patrimoine, vit et travaille à Marseille. Elle a initié depuis les années 1990 un programme innovant de « patrimoine intégré » avec les habitants des quartiers Nord, qui a ouvert la voie à la pratique de la promenade urbaine à Marseille. Elle est l’auteur d’une série de 5 ouvrages sur Marseille, les “Récits d’hospitalité” (éditions Commune).
DALILA LADJAL ET STÉPHANE BRISSET, du collectif SAFI, plasticiens, vivent et travaillent à Marseille depuis le début des années 2000. Originaires de la banlieue parisienne, ils ont été très influencés dans leur pratique par la richesse d’interactions qui existe à Marseille entre le végétal et le bâti.
LAURENT MALONE, photographe, vit à Marseille, Paris et Tanger.
Membre du collectif Stalker, il documente les mutations urbaines à partir de parcours libres et d’errances favorables aux rencontres. Parmi ses publications, l’ouvrage jfk témoigne de la traversée entre downtown Manhattan et l’aéroport de JFK à travers 486 photographies.
GEOFFROY MATHIEU, photographe, vit et travaille à Marseille.
Son travail sur le paysage oscille entre l’espace urbain (“Dos à la mer: promenades urbaines en Méditerranée”) et le milieu rural
(“Mue, chantier du Viaduc de Millau et de l’A75”), et veut documenter avec poésie les relations entre l’espace physique et l’intervention humaine. Pour le GR2013, il a conçu un Observatoire photographique du paysage (OPP) sur mesure.
NICOLAS MÉMAIN, montreur d’ours en béton, vit et travaille à
Marseille. Cet urbaniste refoulé, expert en architecture du 20e siècle, est devenu guide-arpenteur de la ville contemporaine. Érudit marseillais, il tente de devenir un érudit provençal à travers une intense activité métropolitaine.
DENIS MOREAU vit et travaille à Vitry. Au départ architecte, il se déclare selon les cas géographe, urbaniste, écrivain, photographe, aventurier, expert ou simplement promeneur. Dans banlieuedeparis.org, il propose depuis 1995 un chantier sur sa perception de l’ensemble du grand Paris en construction à partir d’une exploration intensive de la métropole. Il est membre fondateur de l’association « Par ce passage, infranchi ».
JULIE DE MUER, productrice indépendante, vit et travaille à Marseille depuis 2001. Cofondatrice du Batofar à Paris, elle a dirigé Radio Grenouille pendant 7 ans. Elle accompagne aujourd’hui plusieurs artistes qui s’intéressent à la question du territoire. Avec des habitants des quartiers nord de Marseille, elle construit des itinéraires pour découvrir et questionner la ville. Elle développe également pour Radio Grenouille des promenades sonores, à écouter dans l’espace public.
PHILIPPE PIRON vit et travaille entre Nantes et Marseille. Après une formation initiale dans le domaine de l’environnement et des paysages ruraux de l’Ouest de la France, il se forme à la photographie à l’école Image Ouverte (Gard). Pendant ses années à Marseille
(2003-2012), son travail s’oriente vers l’architecture et le paysage urbain. Entre 2010 et 2012, Il a suivi de nombreuses journées de promenades de repérages du GR2013.
MATHIAS POISSON vit et travaille à Marseille. Il a également habité à Paris et à Damas. Plasticien et performeur, ses recherches s’articulent autour des pratiques de promenades urbaines. Auteur d’un guide touristique expérimental, dessinateur de cartes sensibles, guide de visites publiques et aventureuses, il propose des déambulations sensibles dans des lieux singuliers où l’expérience du visiteur est au centre de la recherche.
HENDRIK STURM, artiste promeneur, vit à Marseille depuis les années 1990. Originaire de Düsseldorf, il a étudié la neurobiologie (thèse de doctorat) et les Beaux-Arts (sculpture). Il enseigne également à l’école des Beaux-Arts de Toulon.
Sur le site officiel de Marseille Provence 2013
Loïc Fel
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